Les villes françaises vont prochainement devoir supprimer des milliers de places de stationnement

Les villes françaises vont prochainement devoir supprimer des milliers de places de stationnement

Une décision motivée par la sécurité, pas par l’écologie

Les villes françaises vont prochainement devoir supprimer des milliers de places de stationnement. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette mesure n’est pas dictée par des préoccupations écologiques. Elle vise principalement à améliorer la sécurité des usagers de la route.

Ce changement intervient dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités, adoptée fin 2019. La nouvelle réglementation impose que chaque passage piéton soit entouré d’au moins 5 mètres sans véhicule motorisé. Ce recul est destiné à favoriser la visibilité des piétons et à réduire les risques d’accidents aux abords des passages piétons.

Une mise en conformité progressive

Pour respecter cette loi, de nombreuses places de stationnement devront être supprimées dans la majorité des villes françaises. Heureusement, la date limite pour se conformer à cette réglementation est fixée au 31 décembre 2026. Les communes disposent encore de plusieurs années pour effectuer les aménagements nécessaires.

Cette décision n’a pas pour objectif de décourager les automobilistes. Son enjeu principal est de sécuriser la circulation piétonne, en limitant notamment les angles morts des conducteurs. La sécurité des piétons doit ainsi être renforcée, ce qui implique parfois de revoir l’organisation de l’espace urbain.

Les impacts sur l’aménagement urbain

Malgré l’adoption de la loi en 2019, de nombreuses villes n’ont pas encore réalisé tous les aménagements requis. Dans certains cas, cela se traduit par la suppression de milliers de places de stationnement à venir. Par exemple, à Amiens, ce sont 3 325 emplacements qui seront supprimés, soit environ 7 % du parc de stationnement.

Ce processus soulève également des questions budgétaires. Selon Anne Verrier, première adjointe au maire d’Amiens, il est moins coûteux d’installer des arceaux pour vélos que de créer de nouveaux espaces verts ou d’aménagements avec des arbres, qui peuvent coûter jusqu’à 7 000 euros par emplacement. Certaines villes devront investir des millions d’euros pour se mettre en conformité.

La suppression de places de stationnement entraînera aussi une transformation de l’espace public. Ces espaces libérés seront souvent réaménagés en zones piétonnes, en bancs ou en espaces verts, afin de mieux répondre aux enjeux de sécurité et de confort urbain.

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