Radars IA : la révolution qui va multiplier les contraventions
Lors du Salon des maires et de Milipol, de nouveaux radars équipés d’intelligence artificielle (IA) ont été présentés, suscitant à la fois l’intérêt des élus et des industriels. Ces dispositifs promettent un contrôle automatisé accru, mais soulèvent aussi des inquiétudes quant au nombre de contraventions qui pourraient être dressées à l’avenir.
Des radars innovants en pleine lumière
Ces deux salons ont été l’occasion pour des fabricants, habituellement discrets, de dévoiler leurs dernières technologies. Sur leurs stands, la tendance est claire : les radars de demain seront capables de surveiller davantage de comportements et de verbaliser plus qu’uniquement la vitesse des véhicules. Selon nos informations, plusieurs modèles sont en cours de déploiement, avec un objectif d’environ 4 880 radars en service d’ici la fin 2026, dont 4 200 dits « visibles ».
Les radars urbains : vers un contrôle renforcé en ville
Le Salon des maires a mis en avant le radar urbain, notamment le modèle Mesta Compact d’Idemia. Ce dispositif, conforme aux exigences de la loi 3DS, a été présenté avec des autocollants rassurants pour les élus, indiquant qu’il est homologué en France. Un appel d’offres lancé par l’Ugap prévoit le déploiement de 5 000 cabines urbaines dans plusieurs villes sur une période de dix ans. Cependant, la sélection du fournisseur a été repoussée à janvier au minimum.
Quatre sociétés semblent en lice pour remporter ce marché : Idemia avec sa mini-tourelle Mesta Compact déjà installée dans plusieurs villes, Parifex avec son modèle Nomad, Fareco, ainsi qu’un industriel étranger non encore identifié. Ces radars visent à détecter diverses infractions, telles que le non-respect du stop, le port du casque ou la circulation dans des voies réservées. Une brochure d’Idemia promet que leurs équipements pourront surveiller des infractions que les agents ne peuvent pas toujours voir directement.
Milipol : la technologie lidar 3D et IA à la manœuvre
À Milipol, la priorité était donnée à des radars équipés de lidar 3D et d’IA. Parifex, par exemple, a présenté un lidar Nano capable de scanner une scène en trois dimensions, permettant de détecter les sas vélos, voies de bus, sens unique, stationnements en double file, et autres infractions. La société prévoit de pouvoir automatiser la détection d’une quinzaine d’infractions différentes, certaines dès l’année prochaine.
Les fabricants ont aussi montré des radars mobiles, pouvant remplacer les appareils traditionnels pour détecter l’usage du téléphone au volant ou d’autres infractions. Parifex propose également un système préventif, appelé Compas, qui, installé en hauteur, surveillerait en continu un secteur donné. Ce dispositif, sans filmer ni enregistrer d’images, analyserait les mouvements pour repérer toute situation anormale, comme une foule ou un accident potentiel.
