Une habitude en voiture qui pourrait révéler Alzheimer

Une habitude en voiture qui pourrait révéler Alzheimer

Une habitude en voiture qui pourrait indiquer une maladie d’Alzheimer

En France, plus d’un million de personnes vivent avec une démence, principalement la maladie d’Alzheimer. Plus cette maladie est détectée tôt, plus il est possible de mettre en place des traitements adaptés. Une technique simple consiste à repérer des changements d’habitudes dans le quotidien, ce qui ne nécessite pas beaucoup de moyens et peut être facilement réalisé.

Des chercheurs de l’Université de Saint-Louis, aux États-Unis, se sont penchés sur la question : les comportements de conduite des personnes âgées peuvent-ils donner des indications sur un déclin cognitif ? Leurs résultats sont encourageants. Ils ont publié leurs travaux dans la revue Neurology le 26 novembre 2025.

Une diminution des trajets en voiture chez les personnes en déclin cognitif

La capacité à conduire est un indicateur clé de l’autonomie d’une personne. Souvent, lorsque des troubles cognitifs apparaissent, les seniors ont plus de difficulté à utiliser leur voiture. La famille peut commencer à s’inquiéter en cas d’accidents répétés ou de perte de repère sur des trajets familiers. Pour mieux identifier les personnes à risque, les chercheurs ont analysé les habitudes de conduite de 298 personnes âgées, dont 56 avaient reçu un diagnostic de déclin cognitif léger, et 242 étaient en bonne santé.

Les participants, tous actifs en voiture au moins une fois par semaine, ont été suivis pendant environ trois ans. Au fil du temps, ceux présentant un léger déclin cognitif ont tendance à réduire leurs déplacements en voiture. Ils évitaient aussi davantage les trajets de nuit. Ces changements étaient liés à un risque accru de développer une démence par la suite.

Une méthode efficace et peu intrusive

Les chercheurs ont découvert que leur approche était plus précise que les tests classiques, qui se basent sur l’âge, des évaluations cognitives ou la génétique. Selon le Dr Ganesh Babulal, un des auteurs de l’étude, « observer le comportement quotidien des conducteurs est une méthode peu contraignante et discrète pour surveiller leurs capacités cognitives et fonctionnelles ».

Il ajoute : « Cela pourrait permettre d’identifier plus tôt les conducteurs à risque, afin d’intervenir rapidement, avant que leur état ne conduise à un accident ou une situation critique. » Toutefois, il rappelle que cette méthode doit respecter l’autonomie, la vie privée et le libre arbitre des individus, en conformité avec les normes éthiques. Enfin, il souligne que l’étude a été menée sur un nombre limité de participants, et que ses résultats doivent être confirmés par d’autres recherches pour valider son efficacité. »

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