Europe change de cap sur l’interdiction des voitures thermiques

Europe change de cap sur l’interdiction des voitures thermiques

Une décision de l’Europe critiquée

Le 19 décembre 2025, l’Europe a annoncé qu’elle allait revoir sa règle concernant la vente de voitures thermiques. Initialement, elle prévoyait d’interdire la vente de véhicules à essence et diesel à partir de 2035. Cependant, cette échéance pourrait finalement être abandonnée ou modifiée.

Certains pays, comme l’Italie et l’Allemagne, ont demandé un assouplissement de cette règle. La nouvelle version prévoit que les voitures à combustion pourront continuer à circuler, mais sous des conditions strictes. En effet, les émissions devront continuer à baisser fortement dans les années à venir.

Une réaction forte d’un sénateur écologiste

Cette décision suscite des réactions mitigées. Yannick Jadot, sénateur écologiste, s’est exprimé contre cette évolution. Selon lui, c’est une mauvaise nouvelle pour le climat et la santé publique. Il critique l’Europe pour avoir abandonné un objectif qu’elle considérait comme essentiel face à l’urgence climatique.

Il rappelle que les transports sont une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre et de pollution atmosphérique. La pollution de l’air, notamment les particules fines, cause chaque année des dizaines de milliers de décès en France. Bien que l’automobile ne soit pas la seule responsable, elle joue un rôle important dans cette situation sanitaire préoccupante. En reculant sur cette échéance, l’Europe pourrait fragiliser ses efforts pour lutter contre le réchauffement et la pollution.

Le sénateur dénonce également l’impact économique de cette décision. Pour lui, cet assouplissement pourrait avoir des conséquences négatives sur l’industrie automobile européenne.

Une menace pour l’industrie automobile européenne

Yannick Jadot estime que ce recul pourrait aggraver la crise que traverse le secteur. La demande pour les voitures neuves est déjà en baisse, et les constructeurs chinois prennent du terrain sur le marché intérieur comme à l’international. Le sénateur redoute que cette décision ne fasse que renforcer le retard stratégique de l’Europe face à la Chine.

Il souligne que l’avenir de l’automobile va désormais vers l’électrique. La question est de savoir si l’Europe doit continuer à investir pour rattraper son retard ou accepter un déclin industriel progressif. Selon lui, cette décision témoigne d’une faiblesse, alors que la transition écologique exige des efforts plus importants.

Enfin, Yannick Jadot critique aussi les choix passés des constructeurs européens. Depuis une quinzaine d’années, ils ont privilégié la vente de voitures plus grosses, plus chères et plus rentables, ce qui a éloigné une partie des classes moyennes du marché. Selon lui, cette stratégie a contribué à l’impasse actuelle et à une dépendance accrue aux modèles haut de gamme, peu adaptés à la transition écologique.

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