UE : Nouvelle réforme pour renforcer la sécurité et simplifier les permis

Une réforme adoptée pour renforcer la sécurité et simplifier la gestion des permis
Les eurodéputés ont voté mardi en faveur d’une réforme du permis de conduire dans l’Union européenne. Cette nouvelle réglementation vise à mieux lutter contre l’évasion des sanctions et à améliorer la sécurité routière dans toute l’UE.
Les changements principaux concernent des règles plus strictes pour l’obtention et le renouvellement des permis, ainsi qu’un partage accru d’informations entre États. L’objectif est d’éviter que des conducteurs ayant commis des infractions graves à l’étranger échappent aux sanctions. Actuellement, près de 40 % des automobilistes dont le permis est suspendu ou retiré dans un autre pays restent impunis, selon le rapporteur du texte, le député italien Matteo Ricci.
Il a précisé que désormais, un conducteur qui perd son permis dans un pays européen pour une infraction grave ne pourra plus conduire dans aucun autre État membre.
Une durée de validité limitée et la digitalisation du permis
La réforme prévoit une durée maximale de validité de 15 ans pour les permis de conduire voitures et motos. Dans certains États où le permis sert aussi de pièce d’identité, cette durée sera limitée à 10 ans. De plus, elle pourra être raccourcie pour les conducteurs de plus de 65 ans.
L’Union européenne souhaite également accélérer la dématérialisation des permis. Un permis numérique, accessible via un téléphone portable, deviendra la norme. Les citoyens qui le souhaitent pourront continuer à obtenir un document physique.
La réforme prévoit aussi d’intégrer davantage d’éléments liés à la sécurité, comme la vérification des angles morts ou des ouvertures de portières lors de l’examen. La question de l’usage du téléphone au volant sera également abordée.
Une période probatoire renforcée pour les jeunes conducteurs
Les jeunes de 17 ans pourront suivre une conduite accompagnée, que ce soit en voiture ou en moto. La conduite en solo restera fixée à 18 ans. Pendant deux ans, ces jeunes conducteurs seront soumis à des règles et sanctions plus strictes, dans le cadre d’une période probatoire.