Un faux panneau artistique trompe la police et guide les conducteurs depuis 8 ans

Un faux panneau artistique trompe la police et guide les conducteurs depuis 8 ans

Un artiste américain a réussi à créer un faux panneau de signalisation routière qui a guidé de nombreux automobilistes à Los Angeles. Cette œuvre clandestine est restée en place plus de huit ans sans que personne ne s’en aperçoive.

Un panneau artistique et réaliste

Tout a commencé en 2001, sur l’autoroute 110, entre Long Beach et Pasadena. Les conducteurs avaient du mal à repérer la sortie vers l’Interstate 5 Nord, dissimulée derrière un petit tunnel mal indiqué. Frustré par ces difficultés, Richard Ankrom, un peintre et fabricant d’enseignes, a décidé d’intervenir lui-même.

Après plusieurs années d’études sur les codes de couleurs, les polices et les proportions utilisées par le California Department of Transportation (Caltrans), il a fabriqué un panneau parfaitement conforme. Il s’agit d’un bouclier bleu-rouge, typique de l’Interstate, avec le mot « North » peint à la main. C’est lui-même qui a installé cette signalisation alternative, vêtu d’un gilet fluo et d’un casque de chantier, pour grimper sur la structure autoroutière.

Richard Ankrom a lui-même installé son faux panneau.

Une intervention volontairement discrète

Le matin, l’artiste a escaladé la structure pour fixer son panneau, déguisé en agent officiel. La supercherie a fonctionné : personne ne s’est aperçu de la modification. Le panneau est resté en place pendant plus de huit ans, guidant des milliers de conducteurs à travers Los Angeles.

Ce geste est considéré par Richard Ankrom comme un « acte de service public ». Son initiative a été révélée aux médias, provoquant un scandale local. Cependant, les autorités n’ont pas immédiatement retiré le panneau, estimant qu’il était utile. Ce n’est qu’en 2009 qu’il a été remplacé par un modèle officiel identique, témoignant d’un certain respect pour l’action de l’artiste.

Une œuvre qui soulève des questions

Cette histoire pose la question de la frontière entre art et action civique. Dans une ville connue pour son chaos routier, cette intervention créative a transformé une frustration quotidienne en un geste poétique et utile.

Plus de 15 ans après, ce faux panneau est devenu une légende urbaine en Californie. Il est souvent cité dans les écoles de design et d’urbanisme comme un exemple d’intervention créative. Quant à Richard Ankrom, il continue de présenter ses œuvres à Los Angeles.

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