Voitures radar : piège ou vraie vigilance Sur la route ?
Les voitures radar roulent-elles volontairement lentement pour piéger les automobilistes ?
Depuis leur apparition sur les routes françaises en 2013, les voitures radars suscitent de nombreuses suspicions. Ces véhicules, souvent banalisés et en partie gérés par des entreprises privées, circulent aujourd’hui en nombre. On estime qu’environ 90 d’entre eux roulent simultanément dans tout le pays.
Une rumeur persistante affirme que ces voitures seraient délibérément programmées pour rouler lentement. L’objectif serait de faire dépasser les véhicules qui les suivent, afin d’induire des excès de vitesse et ainsi multiplier les contrôles et les amendes. Mais qu’en est-il réellement ?
En 2020, la Ligue de Défense des Conducteurs relayait un témoignage d’un automobiliste normand. Celui-ci expliquait qu’en dépassant une voiture radar sur une grande ligne droite, il s’était retrouvé en excès de 8 km/h par rapport à la limite de 80 km/h. Selon lui, s’il n’avait pas été doublé par cette voiture, il aurait respecté la limitation sans commettre d’infraction.
Un autre témoignage, publié en 2023 dans le média Capital, évoque un conducteur qui affirme que les voitures radars roulent souvent moins vite que le flux de circulation. Selon lui, cela oblige à doubler aux limitations ou à perdre du temps et des points.
La réponse de la Sécurité routière
Face à ces accusations, la Sécurité routière a apporté des précisions en novembre 2025. Selon l’organisme, la plupart des voitures radars privées — soit 75 sur 90 — ont pour obligation contractuelle de circuler à une vitesse adaptée au flot normal de circulation. Leur employeur s’expose à une amende de 1 000 euros par jour et par véhicule si une voiture circule intentionnellement à une vitesse trop basse pour provoquer des excès de vitesse.
De plus, ces entreprises ne sont pas rémunérées en fonction du nombre de contrôles réalisés, mais selon un nombre de kilomètres parcourus, fixé à l’avance. Elles n’ont pas accès aux données concernant le nombre d’excès de vitesse constatés. Ces éléments indiquent que les cas de dérives seraient probablement individuels et non systématiques.
