Les 4 sauces tomates les plus décevantes selon 60 Millions de Consommateurs
Les 4 sauces tomates les moins bien notées selon 60 Millions de consommateurs
Dans son dernier numéro, l’association 60 Millions de consommateurs a évalué 30 références de sauces tomates. Plusieurs produits ont été déclassés pour différents motifs. La provenance des ingrédients a notamment été remise en question.
Bien que certains emballages indiquent une origine italienne, les analyses isotopiques réalisées par un laboratoire mandaté par l’association ont montré le contraire pour quatre références : Priméal, €co+, Auchan et Léa Nature–Jardin Bio étic. Ces sauces, censées venir d’Italie, présentent en réalité une origine chinoise, l’un des plus gros producteurs mondiaux de tomates industrielles. En conséquence, ces produits ont obtenu des notes inférieures à 10/20.
Des résidus de pesticides inquiétants
Les concentrés de tomate ont particulièrement déçu. Même ceux certifiés biologiques contiennent des traces d’imidaclopride, un pesticide interdit dans l’Union européenne depuis 2020. Les experts soulignent la persistance de ce pesticide dans les sols et les nappes phréatiques.
Les coulis de tomate sont généralement moins contaminés, mais tous les produits de la marque Monoprix et de Reflets de France présentent des traces de pesticides. Les sauces cuisinées, quant à elles, montrent également des problématiques. Bien que le label bio garantisse l’absence de ces produits, les versions classiques contiennent souvent au moins un résidu, et parfois jusqu’à six. Certaines sauces basilic, notamment celle de Lidl, contiennent même une molécule interdite dans l’UE : le diméthomorphe.
Les sauces bolognaises se comportent un peu mieux, mais certaines références atteignent tout de même trois pesticides, dont une molécule interdite.
Des teneurs en sel et en sucre souvent excessives
Les sauces tomates figurent parmi les produits transformés les plus consommés en France. Pourtant, leur composition ne respecte pas toujours les recommandations de l’OMS, qui limite à 5 g de sel par jour chez l’adulte.
Le produit le plus salé du classement est la sauce basilic Florelli, avec 1,7 g de sel pour 100 g. Cela représente plus d’un quart de l’apport journalier recommandé pour une portion de 80 g. Les sauces basilic sont généralement les plus riches en sel, suivies par les bolognaises.
Concernant le sucre, les concentrés de tomate affichent des teneurs très élevées. Leur processus de concentration multiplie par quatre la densité énergétique et la quantité de monosaccharides, atteignant 14,3 g de sucres pour 100 g.
Une composition variable selon les produits
En l’absence de réglementation précise, chaque fabricant peut élaborer sa propre recette. Certaines références cumulent ainsi de nombreux ingrédients. Pour une recette maison classique, une sauce bolognaise devrait contenir environ six composants. Cependant, dans le classement, les trois meilleures références en contiennent en moyenne huit. Certaines, comme celles de Picard, Auchan ou Panzani, en intègrent jusqu’à douze, avec la présence d’amidons modifiés.
Les sauces basilic, qui pourraient se limiter à cinq ingrédients, en comportent souvent dix ou douze dans certains cas. La seule marque à se distinguer positivement est Italians do it better, avec un « très bon » score en ne contenant que cinq composants. Les coulis et concentrés sont généralement plus simples, mais le coulis de Reflets de France est pénalisé pour l’ajout de sucre et d’huile.
