Importation de voitures d’occasion : attention aux pièges cachés
Les risques liés à l’importation de voitures d’occasion
Près d’une voiture d’occasion sur trois en France a été importée. Cette pratique, courante, comporte cependant plusieurs risques pour les acheteurs.
Une pratique répandue mais prudente
Selon les chiffres de carVertical, 31,6 % des véhicules d’occasion en France ont été importés de l’étranger. Les pays d’origine préférés sont l’Allemagne (35,2 %), la Belgique (20,4 %), l’Italie (9 %), les Pays-Bas (4,8 %) et la Suède (4,3 %). D’autres pays comme la Lettonie, la Lituanie, la Serbie ou l’Ukraine sont également concernés. Pourtant, cette pratique n’est pas sans danger.
Les risques d’un manque d’historique
Lorsqu’un véhicule est importé, il est souvent difficile d’accéder à son historique complet. Contrairement à un véhicule circulant dans son pays d’origine, qui dispose généralement d’un dossier clair, un véhicule exporté ne fournit pas toujours ces informations. Il n’existe pas d’obligation légale de communiquer l’historique d’un véhicule lors de sa vente ou de son exportation.
Les dangers de la fraude
Ce manque d’informations facilite l’émergence de pratiques frauduleuses. Certains vendeurs peu scrupuleux mettent en vente des voitures accidentées, volées ou avec un compteur kilométrique trafiqué. L’absence d’échanges entre pays accentue ce problème : les détails importants concernant le kilométrage ou les accidents ne suivent pas toujours le véhicule à l’étranger. Des véhicules peuvent donc être vendus en toute connaissance de cause, avec des falsifications que l’acheteur ne peut pas facilement détecter.
Selon carVertical, 3,6 % des voitures importées présentent un compteur trafiqué, contre seulement 2 % pour celles d’origine française. En achetant un véhicule importé, le risque de fraude est ainsi 1,8 fois plus élevé. Une enquête menée auprès de plus de 10 000 automobilistes européens indique que 83,2 % souhaitent pouvoir accéder à l’historique complet des véhicules, et 61,5 % seraient favorables à un partage plus transparent des données non sensibles.
Une méfiance accrue sur le marché
Cette opacité alimente la méfiance chez les acheteurs : 46,3 % ne font pas confiance aux vendeurs de voitures d’occasion. De plus, 35 % d’entre eux ont déjà été trompés par un vendeur malhonnête, qui leur a vendu un véhicule avec un compteur trafiqué ou des vices cachés.
