Le code de la route évolue : ce qui change avant l’été pour les voitures et les motos

Le code de la route évolue : ce qui change avant l’été pour les voitures et les motos

C’est une avancée très attendue qui va permettre à de nombreuses personnes d’avoir enfin accès à la mobilité. Entretien avec Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière.

Passer le code de la route n’est jamais évident pour les candidats. Sur les 40 questions posées, il faut faire moins de 5 fautes pour l’obtenir afin de pouvoir passer ensuite le permis de conduire. Mais pour certains candidats, il est encore plus difficile que les autres de lire l’énoncé, tout en observant les mises en situation sur la route, et de répondre dans le temps imparti. En effet, les personnes en situation de handicap, notamment les personnes sourdes et malentendantes, ne pouvaient pas passer une épreuve classique : elles devaient jusqu’à présent prendre rendez-vous avec la préfecture et trouver un traducteur à leurs frais, nous explique Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière. 

Désormais, elles pourront passer le code de la route, qui sera adapté en langue des signes dans toute la France. Une bonne nouvelle pour toutes ces personnes en situation de handicap. En effet, lors de l’examen au code de la route, les questions peuvent se lire à l’écrit, mais « il y a aussi une partie orale, comprenant des questions de mise en situation avec des films, et l’on peut vite perdre la compréhension de la situation. Aussi, avoir des questions traduites en langue des signes permet de mieux lire et comprendre, favorisant ainsi l’égalité des chances. Cela paraît tomber sous le sens, mais cela est très peu pratiqué dans le monde », nous précise Florence Guillaume qui se félicite d’avoir récemment reçu le prix de l’innovation pour cette nouveauté en France par la Commission internationale pour les examens du permis de conduire (CIECA). « Un peu moins d’une dizaine de pays d’Europe » ont mis en place le code de la route en langue des signes pour le permis voiture, et « pour la moto, nous sommes les seuls ! » ajoute-t-elle. 

Car oui, les personnes qui n’entendent pas peuvent tout à fait conduire sans danger, et il s’agit du même permis de conduire que tous les usagers. « On peut mettre en place des choses différentes que si l’on est sûre de ne pas impacter la sécurité des personnes et des autres usagers », confirme la déléguée interministérielle à la Sécurité routière. « On peut adapter son apprentissage et compenser ses difficultés par des aménagements techniques. Pour les personnes sourdes et malentendantes par exemple, « il existe des dispositifs de vision arrière, avant et latéral, mais aussi des dispositifs de capteurs de sons : le conducteur sait immédiatement qu’il se passe quelque chose d’anormal autour de lui« , explique-t-elle. De plus, les personnes en situation de handicap sont bien souvent plus attentives et concentrées sur la route que les autres automobilistes, surtout ceux qui prennent le volant en jetant un œil à leur smartphone.

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Source : Journal des femmes

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