Ne tombez pas dans le piège : l’arnaque du pistolet non raccroché expliquée

Méfiance à la pompe ! Une arnaque bien huilée, celle du pistolet mal raccroché, piège les automobilistes distraits.
EN BREF
- Victor Marteau, gérant d’une station-service à Ardentes, alerte sur l’arnaque du pistolet non raccroché en France.
- Des escrocs profitent de l’inattention des automobilistes pour vider leurs comptes via des paiements par carte dans les stations-service.
- Restez vigilant et vérifiez toujours que le pistolet est correctement raccroché pour éviter cette arnaque redoutable.
Sur les routes des vacances, les escroqueries se multiplient, et l’arnaque du pistolet non raccroché fait des ravages. Des escrocs exploitent la confiance des conducteurs dans les stations-service pour détourner des sommes importantes via des paiements par carte.
Une arnaque bien rodée dans les stations-service
Les vacances d’été riment aussi et surtout avec vigilance. Parmi les pièges tendus aux automobilistes, l’arnaque du pistolet non raccroché se distingue par sa simplicité et son efficacité. Ce stratagème, repéré dans des stations-service à travers la France, exploite un moment d’inattention pour vider les comptes en banque des conducteurs imprudents.
Le scénario est presque toujours le même. Un individu s’approche d’un automobiliste à la pompe. Il explique qu’il n’a pas de carte bancaire ou qu’il est à court de liquide, et propose de payer en espèces si la victime accepte de régler avec sa carte. L’automobiliste, pensant faire une bonne action ou simplement pressé, accepte. Une fois le paiement effectué, il repose le pistolet et quitte la station, sans se douter qu’il vient de tomber dans un piège.
Victor Marteau, gérant d’une station-service Avia à Ardentes, explique le mécanisme à TF1 : “Le pistolet n’est pas complètement raccroché, juste posé de manière à ce qu’il semble l’être. Cela permet à l’escroc de le reprendre immédiatement après le départ de la victime et de continuer à remplir son réservoir, jusqu’à la limite de l’autorisation bancaire, souvent fixée à 150 euros.” Cette autorisation, validée lors du paiement par carte, est une pratique courante dans les stations-service pour garantir que le client dispose des fonds nécessaires. Mais ici, elle devient une aubaine pour les escrocs. Le hic, c’est que la victime ne découvre la supercherie qu’en consultant son relevé bancaire, parfois des semaines plus tard. À ce stade, il est souvent trop tard pour contester la transaction auprès de la banque.
Comment se protéger et que faire si l’on est victime ?
La vigilance est le meilleur bouclier et quelques gestes simples peuvent faire toute la différence. Si un inconnu vous aborde avec une proposition de paiement en espèces, méfiez-vous. Refusez poliment et, en cas de forte suspicion, signalez l’individu au personnel de la station. Si vous souhaitez tout de même “aider” cette personne qui vous aborde, vérifiez toujours que le pistolet est correctement raccroché après votre paiement. Ou mieux encore, ne laissez pas cette personne mettre du carburant dans sa voiture, faites le à sa place et raccrochez correctement le pistolet pour éviter la moindre arnaque. Il est aussi utile de connaître le fonctionnement des autorisations bancaires. Lorsque vous payez par carte à la pompe, la station bloque une somme prédéfinie, souvent entre 100 et 150 euros, qui est ensuite ajustée au montant réel du carburant servi. Mais si le pistolet reste actif, l’escroc peut consommer la totalité de cette somme. Pour limiter les risques, certaines banques proposent des notifications en temps réel pour chaque transaction. Activer cette option peut vous alerter immédiatement en cas d’anomalie.
Source : Auto Plus