Le Maroc deviendra le géant de l’automobile en Europe d’ici 2030

Le Maroc deviendra le géant de l’automobile en Europe d’ici 2030

Une croissance spectaculaire de la production automobile au Maroc

Portés par les investissements de Renault et Stellantis, les sites de production marocains deviennent des acteurs majeurs de l’industrie automobile en Europe. Avec l’extension de l’usine de Kenitra, le Maroc pourrait atteindre un record symbolique d’ici 2030.

Des projections ambitieuses pour l’avenir

Selon les données d’Inovev, la production annuelle devrait dépasser un million de véhicules d’ici la fin de la décennie, contre environ 600 000 unités en 2024. Cette croissance est principalement due à l’expansion du site Stellantis de Kenitra.

Les investissements de Stellantis au Maroc

Stellantis, groupe franco-italien, vise une production de 535 000 véhicules par an en 2030. L’objectif est de fabriquer 400 000 modèles du segment B, notamment la Peugeot 208 déjà produite sur place, ainsi que 135 000 petits véhicules urbains comme les Citroën Ami et Fiat Topolino. En outre, l’usine produira 350 000 moteurs et 200 000 bornes de recharge.

Inaugurée en 2019 sous l’ancienne enseigne PSA, l’usine de Kenitra est au cœur des ambitions du groupe. Un investissement de 1,2 milliard d’euros a été annoncé pour augmenter la capacité de production à 535 000 véhicules par an. Ce chiffre est à comparer aux 475 000 voitures et utilitaires fabriqués en 2023 par les six usines italiennes de Stellantis, et aux 605 000 véhicules produits en France en 2024.

Renault-Dacia et Stellantis déjà en ordre de marche

Renault-Dacia maintient sa production autour de 410 000 unités, tandis que Stellantis produit déjà 190 000 véhicules, principalement des petits formats urbains.

Une industrie tournée vers l’exportation, sous surveillance

Le boom industriel marocain s’accompagne d’une forte orientation vers l’export. En 2019, 60 % de la production était exportée, un chiffre qui a augmenté pour atteindre 70 % aujourd’hui. Le Maroc rivalise ainsi avec des pays d’Europe centrale comme la Roumanie ou la Slovaquie, qui sont aussi des plateformes d’exportation pour le continent.

Cependant, l’évolution de la réglementation européenne reste une incertitude majeure. La création d’un contenu local minimum en Europe, visant à protéger l’industrie locale face à l’échéance de 2035 pour l’électrification, pourrait redistribuer les cartes dans cette industrie en plein essor.

Auto Pour Vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *