L’IA révolutionne-t-elle vraiment la réparation automobile ? La vérité dévoilée
L’utilisation de l’IA par les carrossiers : réalité ou rumeur ?
Il est souvent évoqué que les carrossiers utilisent désormais l’intelligence artificielle (IA) pour estimer le coût des réparations après un accident. Mais cette affirmation est-elle exacte ? C’est ce que nous allons clarifier.
Notre expert confirme que cette pratique existe bien. Cependant, elle ne concerne pas encore toutes les compagnies d’assurance ni toutes les situations. Depuis plusieurs années, les assureurs cherchent à réduire les délais et les coûts liés à l’expertise automobile, ce qui accélère la transformation du secteur.
Les étapes de l’évolution vers l’IA
Les premières innovations ont été l’adoption de la photo expertise. L’objectif était de simplifier la gestion des sinistres simples. Auparavant, les experts se déplaçaient chez les réparateurs pour examiner chaque véhicule endommagé. Cela prenait du temps et coûtait cher. Désormais, les réparateurs envoient des clichés précis du véhicule, permettant une évaluation à distance.
Plus récemment, la visio expertise a été mise en place. Elle permet aux experts d’évaluer en direct l’état du véhicule, offrant une analyse plus précise et dynamique. Le technicien peut ainsi échanger directement avec le carrossier pour mieux comprendre l’étendue des dégâts.
Le rôle actuel de l’intelligence artificielle
Actuellement, l’IA intervient principalement pour vérifier que le chiffrage proposé par le réparateur correspond bien à la déclaration de sinistre. Elle contrôle aussi l’imputabilité des dommages. Jusqu’à récemment, cette étape se faisait encore avec une interaction humaine rassurante, permettant de limiter les erreurs liées aux images statiques.
Depuis quelques mois, certains assureurs testent un nouveau système. Une solution basée sur l’IA analyse automatiquement les photos transmises par le carrossier et propose une estimation des réparations. Selon les compagnies, l’IA peut reconnaître des déformations et produire un chiffrage cohérent en seulement quelques minutes.
Cependant, notre expert nuance cette avancée. Il indique que les algorithmes manquent encore de recul pour interpréter des dégâts complexes. Le réparateur continue d’envoyer un diagnostic accompagné de plusieurs photos. Mais il peut aussi recevoir une réponse automatique générée par l’IA, qui s’appuie sur des millions d’images intégrées dans sa base d’apprentissage. Cela permet de réduire considérablement le temps d’analyse.
Les limites et les préoccupations
Malgré ces progrès, certains techniciens craignent de perdre une partie de leur rôle. L’outil traite des éléments que les experts surveillaient auparavant avec attention. Ils s’inquiètent aussi de décisions prises trop rapidement, sans le regard humain nécessaire pour des dégâts complexes.
Enfin, la législation en vigueur impose encore une validation finale par un expert agréé, conformément à l’article L.326-4 du code de la route. Cette règle limite pour l’instant l’automatisation totale, ce qui rassure de nombreux professionnels.
