Londres sévit contre le stationnement de luxe illégal
Les autorités londoniennes passent à l’action contre le stationnement illégal de luxe
Dans les quartiers huppés de Londres, notamment à Mayfair, le stationnement anarchique des voitures de luxe commence à agacer sérieusement les autorités locales. Ces véhicules, souvent immatriculés à l’étranger, se garent n’importe où, bloquant trottoirs et accès, sans craindre les amendes.
Une opération récente menée par le conseil de Westminster a visé le célèbre quartier de Grosvenor Square, notamment devant l’hôtel Chancery Rosewood. Les autorités ont constaté que les amendes classiques, comprises entre 110 et 160 livres (environ 130 à 190 euros), n’avaient aucun effet dissuasif sur les propriétaires de supercars comme Rolls-Royce ou Lamborghini, souvent immatriculées à l’étranger. Pour ces conducteurs, ces contraventions ne représentent qu’un coût minime, voire insignifiant.
Une faille dans la récupération des amendes
Le problème réside dans le fait que ces véhicules ne sont pas immatriculés au Royaume-Uni. En conséquence, la ville a du mal à recouvrir ces amendes. La procédure de récupération est compliquée et peu efficace, ce qui encourage certains propriétaires à continuer leur stationnement illégal, car ils savent que la ville a peu de moyens pour les contraindre.
La méthode forte : la mise en fourrière
Face à cette impasse, les autorités ont décidé d’adopter une nouvelle stratégie : la mise en fourrière des véhicules. Un matin de semaine, des dépanneuses ont été envoyées sur place. Résultat : une Rolls-Royce, qui narguait les passants, a été soulevée et emmenée plusieurs rues plus loin. La même opération a été réalisée sur une Porsche noire, sous le regard médusé des observateurs et des clients de l’hôtel.
Cette action immédiate a eu un effet dissuasif. D’autres propriétaires, voyant leur voiture remorquée, ont rapidement déplacé leurs véhicules pour éviter une confiscation.
Contexte et enjeux
Ce type d’opération s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes à Londres, surtout durant l’été, la saison des supercars. À cette période, de riches visiteurs affluent avec leurs véhicules personnels pour profiter de la ville, de ses événements et de ses boutiques de luxe. Si leur présence fait tourner l’économie locale, elle met aussi à rude épreuve la patience des autorités.
En montrant qu’elle n’hésite pas à remorquer ces voitures de luxe, Westminster veut faire passer un message clair : le trottoir londonien ne doit pas devenir une extension des parkings de luxe, quel que soit le prix payé pour la chambre ou la réputation du véhicule sur le capot.
