Voitures intelligentes : l’IA pour détecter l’ivresse du conducteur

Des voitures de série pourraient bientôt être équipées d’une technologie capable de détecter si un conducteur est en état d’ivresse, grâce à l’intelligence artificielle (IA).

Une surveillance avancée du conducteur

Jusqu’à présent, les caméras embarquées dans certains véhicules servaient principalement à vérifier que le conducteur gardait les yeux sur la route ou les mains sur le volant, notamment dans le cadre de systèmes de conduite semi-autonomes. Cependant, Mitsubishi Electric souhaite aller plus loin. La société a dévoilé une nouvelle technologie qui analyse de manière approfondie le comportement humain.

Ce système utilise une caméra orientée vers le conducteur pour étudier ses expressions faciales, ses mouvements oculaires, et même le rythme cardiaque. Grâce à des algorithmes avancés, l’intelligence artificielle peut estimer le pouls du conducteur en détectant de micro-variations du visage. Ces paramètres sont particulièrement importants car la consommation d’alcool peut modifier le rythme cardiaque, même si ces signes ne sont pas forcément visibles.

Une technologie précise pour détecter l’ivresse

Selon Mitsubishi Electric, cette approche croisée permet d’obtenir un haut niveau de précision. Même si un conducteur essaie de dissimuler ses signes d’ivresse, les variations physiologiques, notamment du rythme cardiaque, peuvent révéler une consommation d’alcool. L’objectif principal est d’identifier une situation d’ébriété avant qu’elle ne conduise à un accident.

La technologie repose sur la plateforme Maisart AI, développée par le groupe japonais. Elle traite en temps réel les données recueillies par le véhicule, sans nécessiter de connexion extérieure.

Le contrôle du comportement du conducteur

Ce système ne se limite pas à l’observation physiologique. Il analyse également la conduite du véhicule, en surveillant des éléments comme les accélérations soudaines, les coups de volant brusques ou les freinages incohérents. Combinés aux données physiologiques, ces signaux permettent d’évaluer si le conducteur est sous influence ou fortement distrait.

En cas de suspicion d’état d’ébriété, plusieurs scénarios pourraient être envisagés. Le constructeur évoque notamment des alertes destinées au conducteur ou des actions automatiques sur le véhicule, telles qu’une limitation de vitesse, une alerte sonore, voire un ralentissement progressif jusqu’à l’arrêt complet.

Une mise en place prochaine

Ce type de technologie pourrait être intégré dès l’année prochaine dans des véhicules de série. La tendance se confirme avec l’augmentation des aides à la conduite, qui visent à renforcer la sécurité routière. Cependant, cette innovation soulève aussi des préoccupations. Certains conducteurs craignent que leur véhicule ne décide d’agir en fonction de leur état, ce qui pourrait susciter des inquiétudes sur la vie privée et la liberté individuelle.