Conducteurs : Selon Votre Age,comment les autres vous percoit?
Une perception contrastée selon l’âge des conducteurs
Une étude récente a sondé 3 600 automobilistes dans 18 pays afin de mieux comprendre comment l’âge influence la perception du conducteur idéal. Les résultats révèlent des différences notables selon les générations, avec en France une méfiance particulière envers les jeunes conducteurs, une confiance accrue envers les 35-44 ans, et des opinions partagées sur les seniors.
Les jeunes de moins de 25 ans : perçus comme risquant tout avant d’être prouvés
En France, 68 % des personnes interrogées estiment que les conducteurs de moins de 25 ans prennent le plus de risques au volant. Ce chiffre montre une relative indulgence par rapport à d’autres pays : en Australie, 90 % des personnes pointent cette tranche d’âge, et en Grande-Bretagne, 88 %.
Malgré cette méfiance, les jeunes sont souvent considérés comme impulsifs et imprudents. Cependant, cette perception pourrait aussi refléter un phénomène générationnel : une tendance à critiquer « les jeunes d’aujourd’hui » qui n’est pas propre à la France.
Les 35-44 ans : la génération rassurante
Les conducteurs âgés de 35 à 44 ans inspirent davantage confiance. En France, près de la moitié des sondés (49 %) se sentent le plus en sécurité lors d’un long trajet avec un conducteur de cette tranche d’âge. Ils sont perçus comme ayant un bon équilibre entre expérience et vivacité d’esprit.
Ce regard est cependant moins marqué qu’en d’autres pays européens. En Espagne, en Hongrie ou en Allemagne, plus de 57 % des personnes interrogées font confiance à cette génération.
Les seniors : entre respect et inquiétude
Les opinions divergent concernant les conducteurs âgés. En France, 61 % des personnes pensent que les plus de 75 ans roulent trop lentement ou avec une prudence excessive. Ce sentiment d’agacement est également partagé dans d’autres pays, comme l’Irlande (69 %) ou le Royaume-Uni (68 %).
Concernant l’âge à partir duquel il serait préférable d’arrêter de conduire, les Français restent modérés. Ils ne sont pas aussi stricts que les Hongrois, qui pensent qu’il faut arrêter dès 70 ans (63 %), ni aussi permissifs que les Italiens, qui estiment que l’on peut conduire jusqu’à 80 ans et plus (65 %). La France se positionne au milieu, ce qui reflète peut-être une hésitation entre autonomie individuelle et sécurité collective.
En revanche, une majorité de 85 % des Français ne se sentiraient pas à l’aise comme passagers avec un conducteur de plus de 80 ans. Ce chiffre montre la crainte de réflexes diminués ou de vigilance altérée chez les conducteurs très âgés.
