Plus de 10 000 km par an : la liste des opérations d’entretien à ne surtout pas négliger sur votre voiture
Vous avalez les kilomètres ? Votre voiture aussi. Et elle vous le fait savoir à sa manière : consommation qui grimpe, bruits suspects, voyants qui s’allument… Quand on roule beaucoup, l’entretien n’est certainement pas à négliger.
10 000 kilomètres par an, c’est le seuil qui fait de vous un rouleur au-dessus de la moyenne en France, moyenne située à environ 9 700 km par an. À partir de là, votre voiture vieillit évidemment autrement.
Les pièces s’usent plus vite, les fluides se dégradent, et ce petit bruit que vous ignoriez peut rapidement devenir un gros problème. L’entretien préventif n’est plus une option, c’est une nécessité.
Les fluides, ces oubliés qui coûtent cher
La vidange d’huile, parlons-en tout de suite. C’est la base, mais beaucoup de conducteurs se contentent de suivre les recommandations du constructeur sans tenir compte de leur usage réel. Si vous enchaînez les trajets urbains avec leurs embouteillages, si vous tirez régulièrement une remorque ou si vous sollicitez souvent votre moteur, l’huile souffre davantage. Elle noircit plus vite, perd ses propriétés lubrifiantes et peut même devenir abrasive. Résultat : votre moteur s’use prématurément. La règle d’or pour un gros rouleur, c’est une vidange tous les 10 000 kilomètres maximum, filtre à huile compris.
Les filtres, ces petits oubliés de l’entretien, méritent pourtant toute votre attention. Le filtre à air encaisse poussière, pollens et particules diverses. Quand il est encrassé, le moteur respire mal et consomme plus. Le filtre à carburant protège l’injection des impuretés qui traînent dans votre réservoir. Quant au filtre d’habitacle, il vous évite de respirer la pollution extérieure, mais seulement s’il est propre. Pour un usage intensif, comptez un remplacement du filtre à air tous les 20 000 kilomètres, celui du carburant tous les 40 000, et n’oubliez pas de changer le filtre d’habitacle chaque année.
Vos pneus encaissent tous vos kilomètres. Ils s’usent, se déforment, perdent leur adhérence. Un pneu usé, c’est un risque d’aquaplaning multiplié par trois et des distances de freinage rallongées. Mais l’usure n’est pas qu’une question de kilométrage. Une pression inadéquate accélère le processus et peut provoquer une usure irrégulière qui révèle d’autres problèmes : amortisseurs fatigués, géométrie déréglée, équilibrage défaillant. Vérifiez la pression mensuelle et inspectez régulièrement la bande de roulement. Une usure sur l’extérieur ou l’intérieur du pneu doit vous alerter.
Le freinage, c’est votre assurance vie. Avec un kilométrage élevé, plaquettes et disques s’usent logiquement plus vite. Mais attention aux trajets urbains qui multiplient les freinages et surchauffent le système. Un disque déformé par la chaleur génère des vibrations au freinage. Des plaquettes usées grincent et perdent en efficacité. Le liquide de frein absorbe l’humidité avec le temps et peut bouillir lors de freinages intensifs, provoquant une perte totale d’efficacité. Ce liquide se change impérativement tous les deux ans, quel que soit votre kilométrage.
Source : Ouest France
