Carlos Tavares de retour dans l’automobile ? Les révélations qui font du bruit
Carlos Tavares, un retour probable dans l’industrie automobile ?
Ancien patron de Stellantis, Carlos Tavares a récemment parlé de son avenir lors d’une interview télévisée. Il est revenu sur la manière dont il a quitté le groupe, sa vision du marché automobile mondial, et a évoqué ses projets futurs, sans toutefois donner de détails précis.
Sollicitation par des constructeurs chinois
Lors de cet entretien, Carlos Tavares a confié avoir été approché par des constructeurs chinois. Il a expliqué que si un grand groupe automobile devait fusionner avec un constructeur chinois, cela risquerait de se traduire par une absorption par ce dernier. Il a évoqué l’exemple de Dongfeng en 2013, qui détenait 15 % de PSA. À son départ de Stellantis, cette participation était tombée à 2 %, ce qui a permis d’éloigner l’idée d’une absorption du groupe et de ses marques.
Cependant, cette déclaration semble en contradiction avec une autre décision récente de l’ancien dirigeant. En effet, Stellantis a récemment acquis 20 % du constructeur chinois Leapmotor pour 1,5 milliard d’euros. Le groupe a également créé une coentreprise avec Leapmotor, nommée Leapmotor International, pour vendre ses modèles hors de Chine, en utilisant ses réseaux et son expérience.
En fin d’interview, Carlos Tavares a aussi indiqué avoir été « sollicité par des constructeurs chinois » sans nommer précisément lesquels. Il pourrait donc, si l’opportunité se présente, retrouver un poste clé dans l’industrie automobile mondiale.
Stellantis face à des défis internes
Plus largement, Carlos Tavares a évoqué les problématiques internes à Stellantis. Créé en 2021, le groupe rassemble une douzaine de marques dans le but de rivaliser avec Volkswagen, Toyota et les constructeurs chinois. Toutefois, selon lui, cette ambition est aujourd’hui menacée. Il estime qu’il existe un risque de désintégration du groupe, en raison de tensions croissantes entre ses pôles français, italiens et américains.
Depuis le départ de Tavares, Antonio Filosa, ancien de FCA, a pris la tête de Stellantis. Il a rapidement mis en place des décisions pour stabiliser le groupe : recentrage sur le marché américain, réduction des investissements en Europe, et nominations d’équipes issues de l’ex-structure italo-américaine. Ces choix alimentent les spéculations sur une éventuelle réorganisation interne, voire une séparation entre PSA et FCA, ses deux principales entités historiques.
